Paul Auster : Brooklyn Follies Paul Auster : Trilogie new-yorkaise : Cité de verre - Revenants - La Chambre dérobée Paul Auster : Léviathan Paul Auster : Constat d'accident et autres textes Paul Auster : Lulu on the bridge Paul Auster : Moon Palace Paul Auster : La solitude du labyrinthe : Essai et entretien Paul Auster : L'Histoire de ma machine à écrire


Paul Auster : Brooklyn Follies
Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité. Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d'une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés. Un matin de printemps, le 23 mai de l'an 2000, ce livre intitulé Brooklyn Follies prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le cœur de son oncle. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence... Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes austériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps encore, en Amérique ?....

Paul Auster : Trilogie new-yorkaise : Cité de verre - Revenants - La Chambre dérobée
De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l'art de la narration est sans doute la plus déterminante. C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession

Paul Auster : Léviathan
C'est une course de vitesse qui s'engage dès le premier chapitre de Léviathan. En effet, quand Peter Aaron (P. A. comme Paul Auster) lit dans les journaux que, sur une route du Wisconsin, on a retrouvé le corps défiguré d'un homme qui s'est tué en manipulant un engin explosif, il n'hésite pas : il s'agit à coup sûr de Benjamin Sachs qui fut son très proche ami. Et il entreprend aussitôt de reconstituer et d'écrire l'histoire de Sachs, pour que l'on sache quelles interrogations sur l'identité américaine ont conduit celui-ci à cette fin quasiment prévisible, et pour prévenir ainsi les mensonges des enquêteurs. Dès lors, P. A. se lance sur toutes les pistes qui s'ouvrent, explore les étrangetés de conduite qu'il découvre (en particulier celles des couples et des femmes) et relève avec soin chacune de ces coïncidences qui ont quelque chose d'un rictus du destin. Et soudain l'on comprend que l'une des clefs essentielles dans l'art de ce romancier si " différent ", c'est sa manière d'être moins le portraitiste que le biographe de chacun de ses personnages. Le délire parfois mortel qui les anime nous devient aussi présent que si nous vivions parmi eux et, du coup, les lignes de fuite du récit, à la manière d'un trompe-l'oeil, s'inscrivent dans la perspective des nôtres.

Paul Auster : Constat d'accident et autres textes
Cette suite de courts récits, articles, préfaces, réunis par Paul Auster, semble d'abord un reflet de son univers romanesque. Mais peu à peu, après l'évocation de l'enfance, du hasard, de l'amitié, de la littérature et de la poésie, la fiction et la mémoire s'éloignent et Constat d'accident prend l'aspect d'une chronique d'inquiétude : les mots d'un romancier que les terribles événements du 11 Septembre auraient ramené vers les angoisses du passé. Paul Auster, qui fut considéré par la critique comme le plus français des écrivains américains, dit ici son appartenance, ses utopies, ses réticences face à la politique de G. W. Bush, mais aussi sa confiance et son respect pour l'humanité.

Paul Auster : Lulu on the bridge
Lors d'un concert à New York une fusillade éclate et le saxophoniste Izzy Maurer est touché par une balle perdue. Cet accident va bouleverser sa vie. Convalescent, le musicien encore incapable de jouer, marche dans Manhattan avec difficulté. Au hasard d'une rue il tombe sur un cadavre. Epouvanté, il s'enfuit en emportant la mallette de l'inconnu. De retour chez lui, Izzy en inspecte le contenu et trouve une pierre qui, dans l'obscurité, devient bleue et s'élève lentement au-dessus du meuble sur lequel il l'a posée... La magie n'est pas seulement un rêve. Elle est réelle, et porteuse de toutes les émotions de la réalité, dit Paul Auster dans la série d'entretiens qui accompagne l'édition de ce scénario. Phrase qui ne surprendra pas ses lecteurs, car le scénario de Lulu on the Bridge s'inscrit pleinement dans l'oeuvre de Paul Auster, il en est indissociable et se lit comme un roman

Paul Auster : Moon Palace
Dans un monde qui se lit à travers le prisme des correspondances et des signes secrets, il n'est point de hasards ni de coïncidences. Pour qui sait les interpréter, ces messages qui s'imposent d'eux-mêmes sont la marque du destin. Ainsi, lorsque l'on se nomme Marco Stanley Fogg, trois fois marqué par la notion de voyage, comment résister à l'appel de l'inconnu ? Toujours en partance, toujours en devenir, la vie de M.S. Fogg n'a plus de commune mesure avec le voyage, elle ressemble à un chemin de croix. De New York l'inhospitalière aux plaines de l'Ouest mythique, il entreprend une étrange exploration qui le mène sur la voie d'une quête intérieure, puis sur les traces d'un passé qu'il croyait définitivement enterré. Jamais bien loin de la démence, des hommes qui se perdent eux-mêmes, plongés dans une insondable solitude, tels sont les héros de Paul Auster, ils hantent toute son oeuvre. Moon Palace se situe pourtant à part, car en filigrane il perce dans ce roman comme un souffle de vie, comme une secrète urgence, qui sait... peut-être un espoir

Paul Auster : La solitude du labyrinthe : Essai et entretien
En parfaite complicité avec Gérard de Cortanze, Paul Auster répond à un faisceau serré de questions sur sa vie, sa carrière, son œuvre. A bâtons rompus, il raconte sa jeunesse, ses débuts, ses années noires et ses premiers succès. Il s'interroge sur ses influences, parle de littérature, de cinéma, de religion, de vie privée, de New York et de politique. Depuis la parution de La Solitude du labyrinthe chez Actes Sud en 1997, Gérard de Cortanze et Paul Auster se sont retrouvés à de nombreuses reprises, et cette nouvelle édition augmentée propose plus d'une centaine de pages d'échanges inédits, dont les plus récents, postérieurs au 11 septembre 2001, témoignent de préoccupations politiques qui se sont concrétisées dernièrement par un engagement citoyen de l'écrivain américain. Les entretiens sont précédés d'une étude du "labyrinthe" austérien, accompagnés de photographies et d'une biobibliographie détaillée.

Paul Auster : L'Histoire de ma machine à écrire
Il est question ici d'amitiés. Entre un écrivain et un peintre. Entre un écrivain et sa machine à écrire. Entre un peintre et l'obsession que lui inspire la machine à écrire de l'écrivain. Il est question aussi d'une collaboration : entre l'histoire, racontée par Paul Auster, de sa machine à écrire âgée de plus de vingt-cinq ans et l'intervention bienvenue quoique parfois déconcertante de Sam Messer dans cette histoire. L'Olympia de Paul Auster a été l'agent de transmission de tous les romans, récits et autres écrits qu'il a produits depuis les années soixante-dix, une oeuvre qui, dans les lettres américaines actuelles, est l'une des plus variées, des plus créatives et des mieux accueillies par la critique. Musclés et obsessionnels, les dessins et peintures que Sam Messer a réalisés tant de l'écrivain que de sa machine ont, comme l'écrit Auster, "métamorphosé un objet inanimé en un être doué de personnalité et d'une présence au monde"